SIHP

Mot des référents

La Médecine intensive-Réanimation (MIR) est une jeune spécialité, créée en 2017, mais dont les débuts en France se situent dans les années 50-60. S’appuyant dès son origine sur les techniques de suppléance d’organe (épuration extra-rénale, ventilation mécanique), elle a évolué au gré des avancés vers la spécialité qu’elle est aujourd’hui: une spécialité de l’aiguë, transversale, technique et humaine.

• Transversale, de part sa maquette de DES, offrant une liberté de formation que beaucoup nous envie. Au-delà des stages de réanimation, qui permettent  d’obtenir les compétences générales pour notre exercice quotidien, les 3 voire 4 semestres de spécialités médicales, ouvrent le champ des possibles quant à l’approfondissement des connaissances, que ce soit en cardiologie, pneumologie, néphrologie, maladies infectieuses, médecine interne… Le parcours réalisé peut s’inscrire aussi bien dans une démarche de sur-spécialisation (en dédiant plusieurs semestres à la même spécialité) ou au contraire dans une démarche de connaissances variées, reflétant la diversité des pathologies que l’on peut rencontrer en réanimation.
• Technique, de part l’environnement de travail, avec les différentes suppléances d’organe retrouvés dans les services, ou de part les gestes, qu’ils soient considérés comme communs (PL, ponction d’ascite, ponction pleurale…), ou comme plus spécialisés (intubation, pose de cathéters artériels et centraux, endoscopie bronchique, drainage…). L’échographie fait par ailleurs partie intégrante de notre pratique quotidienne et sa maîtrise constitue le prolongement de notre examen clinique.
• Humaine, de part le travail d’équipe, que ce soit avec l’ensemble de l’équipe paramédicale ou entre médecins, ou de part la portée éthique de notre spécialité où le patient et son entourage sont constamment au centre de nos décisions thérapeutiques.

L’environnement parisien dans lequel évolue la MIR est propice à un épanouissement complet dans notre spécialité. La diversité des services de réanimation et de spécialités médicales font que chacun pourra se créer son propre parcours, sur mesure. De plus, la MIR est une spécialité avec une recherche extrêmement active, dont Paris est l’un des fer de lances en France, offrant de nombreuses opportunités aux internes intéressés de découvrir cette facette de notre activité.

Enfin, les promotions d’internes sont petites, avec une ambiance sympathique et une entraide intergénérationnelle.

Vous entendrez probablement autour de vous un  certain nombre de préjugés concernant la MIR; que c’est une spécialité « bouchée », sans postes disponibles et sans possibilité de travailler ailleurs que dans le public; ou encore, une spécialité fatigante où l’on fait des gardes (trop) souvent. 

Le premier point est absolument faux. Les possibilités d’exercice de la MIR sont d’une part variées, avec des réanimations aussi bien en CHU, qu’en CH généraux « en périphérie » ou encore dans le privé. Par ailleurs, la MIR a de nombreux postes vacants (https://www.youtube.com/watch?v=o-8KEZpCu7c), majoritairement dans le secteur public, ainsi vous « trouverez toujours une réanimation à votre pied ». Concernant le rythme de travail, on ne niera pas qu’il y a des gardes, mais leur fréquence diminue souvent avec l’avancée de la carrière. De plus, le repos de garde est maintenant bien ancré et est systématiquement respecté. Par ailleurs, l’activité des services se découpe le plus souvent entre clinique et « hors clinique », la partie « hors clinique » étant dédiée à la recherche, l’enseignement ou la gestion de problématique de service, faisant donc des semaines plus légères à intervalles réguliers.

On a maintenant hâte de vous accueillir parmi nous!

A bientôt

Guide des villes des Internats du D.E.S. de Médecine Intensive Réanimation (téléchargeable ici).